Daunat – Laon : la lutte contre le licenciement de treize grévistes02/05/20182018Journal/medias/journalarticle/images/2018/05/P13_licenciements_Daunat_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Daunat – Laon : la lutte contre le licenciement de treize grévistes

Treize salariés de Daunat, une usine de confection de sandwichs et de salades, à Laon dans l’Aisne, qui ont fait dix jours de grève début avril, dénonçant les conditions de travail déplorables et réclamant des augmentations de salaires sont aujourd’hui menacés de licenciement.

Illustration - la lutte contre le licenciement de treize grévistes

Les entretiens préalables ont eu lieu mardi 24, mercredi 25 et jeudi 26 avril. La direction reproche aux treize grévistes d’avoir bloqué l’entrée des camions, mais ils répondent tous la même chose : ils étaient sur le piquet de grève, mais ne barraient pas la route. Plusieurs dizaines de salariés de Daunat et des militants des entreprises de la région, qui soutenaient la grève, se sont d’ailleurs aussi relayés sur le piquet de grève.

Depuis le début de la grève, qui avait commencé dans la nuit du 1er avril, la direction a tout fait pour isoler les treize salariés de l’équipe d’hygiène de nuit, qui étaient les premiers à s’être lancés dans la lutte. Les salariés des équipes de production ayant débrayé pour soutenir les revendications de leurs collègues, la direction a fermé l’usine dès le jeudi 5 avril et n’a plus considéré comme grévistes que les treize salariés de l’équipe d’hygiène de nuit.

Dès la reprise du travail, ces treize salariés ont été mis à pied et convoqués à un entretien préalable à un licenciement. Ils ont réussi à obtenir la solidarité de leurs collègues, qui sont nombreux à avoir signé une pétition, participé à une collecte de soutien et ont débrayé à plusieurs reprises, mercredi 25 et jeudi 26 avril, pendant les entretiens préalables.

Lundi 30 avril, alors qu’avait lieu un CE extraordinaire pour statuer sur le licenciement du délégué du personnel CGT, l’équipe du matin a de nouveau débrayé, malgré le chantage de la direction qui prétend que l’usine perd trop d’argent à cause des débrayages, et risque de fermer.

La direction de Daunat a voulu faire payer les treize ouvriers qui ont eu le courage de contester son pouvoir. Mais ce sont maintenant des dizaines de travailleurs qui contestent les menaces de licenciement. La mobilisation va continuer, et les treize salariés menacés de licenciement comptent bien continuer à faire appel à leurs camarades de l’usine de Laon et des autres sites Daunat pour dénoncer cette injustice.

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