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Plan Boorlo : les banlieues vont rester en plan
Jean-Louis Boorlo vient de présenter un énième plan pour les banlieues. Ex-président de l’UDI centriste, ex-ministre notamment de Sarkozy qui avait hésité à en faire son Premier ministre, Boorlo s’était retiré de la vie politique.
Mais, à la demande de Macron, il a travaillé sur dix-neuf « programmes en vue d’une ambitieuse réconciliation nationale » et, à son de trompe, il annonce que « l’heure n’est plus aux rapports d’experts, l’heure est à l’action ». Pour agir, Boorlo propose de mettre sur la table rien moins que 48 milliards d’euros, dont il ne dit pas grand-chose de la provenance si ce n’est que 10 milliards viendraient de futures privatisations.
On ne sait pas si les propositions de Boorlo seront finalement retenues par Macron, qui en mai présentera son « plan de mobilisation ». Mais finalement qu’importe, puisque le seul but de cette présentation en fanfare est de faire croire que Macron se soucierait du sort des plus défavorisés, lui le président des riches dont la politique aggrave encore le chômage, première cause de la dégradation dramatique de la vie dans les banlieues.
Alors, le plan Boorlo s’ajoute à la liste déjà longue des plans banlieues restés sans résultats, comme le plan de « cohésion sociale » proposé en 2004 par le même Boorlo, le « plan espoir banlieue » en 2008 de Fadela Amara, passée de la gauche au gouvernement Sarkozy, ou enfin en 2014 le plan Hollande pour « la ville et la cohésion urbaine ». Sans oublier que, dans le domaine des plans bidon, Boorlo a quand même la médaille d’or avec, en 2015, le plan d’électrification de l’Afrique avec rien moins que… 200 milliards d’euros !