Centre hospitalier Meulan-Les Mureaux : non à la fermeture de la Réanimation !25/10/20172017Journal/medias/journalarticle/images/2017/10/p14_manif_Meulan_C_LO.JPG.420x236_q85_box-0%2C2%2C5312%2C2990_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Centre hospitalier Meulan-Les Mureaux : non à la fermeture de la Réanimation !

Le 18 octobre, plus de 400 personnes se sont retrouvées devant la mairie des Mureaux, dans les Yvelines, pour se rendre en manifestation jusqu’à Meulan, devant l’hôpital intercommunal de Meulan-Les Mureaux, à deux kilomètres.

Illustration - non à la fermeture de la Réanimation !

L’hôpital emploie 1 200 personnes et offre 495 lits. Après une première manifestation un mois auparavant, le personnel, ainsi que nombre d’habitants des Mureaux, de Meulan et des villages alentour, entendaient protester contre l’annonce faite par l’agence régionale de la santé (ARS) de la fermeture du service de réanimation dès la fin janvier 2018.

Dans le cadre de la politique générale de constitution de groupements hospitaliers de territoire, les GHT, l’ARS Île-de-France supprime des services ici, sous prétexte qu’un équivalent fonctionnerait là. L’oncologie de Meulan a ainsi été transférée depuis deux ans à l’hôpital de Mantes (qui fait partie du GHT Mantes-la-Jolie, Meulan, Montesson, Poissy, Saint-Germain-en-Laye comptant aussi les EHPAD de Conflans-Sainte-Honorine et de Sartrouville). Pour le personnel hospitalier, la fermeture de la Réanimation, c’est la mort annoncée… de l’hôpital. Comment pourraient fonctionner les urgences, la chirurgie vasculaire, thoracique, quel anesthésiste prendrait le risque d’opérer un patient fragile, en gériatrie par exemple ? Le service de maternité pourrait-il vivre sans la réanimation ? Les manifestants sentent l’avenir de l’hôpital de Meulan mis en question en tant qu’hôpital de proximité, comme d’autres dans d’autres régions.

Avant tout, ce projet basé sur un calcul purement comptable, au nom des économies qu’il engendrerait, ne prend pas en considération les risques qu’il y a à transporter un malade en situation d’urgence à Poissy (15 kilomètres) ou à Mantes (23 kilomètres), pas plus que du temps précieux perdu par les médecins urgentistes occupés à trouver un lit disponible et à organiser le transfert, ce qui peut durer longtemps.

En fait, derrière ce projet d’économies décidées par l’ARS, les salariés de l’hôpital verraient aussi leurs conditions de travail aggravées, notamment par des suppressions de postes et des mobilités imposées.

Le collectif du personnel, qui se rassemble chaque lundi, n’entend pas en rester là. D’autres mobilisations sont déjà prévues pour le maintien de la Réanimation et, finalement, la survie de l’hôpital dans une banlieue industrielle où la santé ne doit pas être le parent pauvre.

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