Joué-lès-Tours : Tupperware sacrifie 235 emplois25/10/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/10/2569.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Joué-lès-Tours : Tupperware sacrifie 235 emplois

Jeudi 19 octobre à Joué-lès-Tours en Indre-et-Loire, l’annonce de la fermeture sous quatre mois de l’usine Tupperware a fait l’effet d’un coup de tonnerre.

D’ici fin février, les 235 travailleurs de l’entreprise se retrouveront en effet sur le carreau, avec toutes les difficultés qu’on imagine pour retrouver un emploi dans un secteur déjà sinistré il y a trois ans par le licenciement de 730 salariés à l’usine Michelin voisine.

C’est en 1973 que Tupperware avait ouvert à Joué-lès-Tours son unique usine française, qui employait encore plus de 400 salariés au milieu des années 2000.

Il y a peu, l’établissement de Joué-lès-Tours était présenté comme un exemple de dynamisme, exportant 70 % de sa production, à la pointe de la recherche avec la spécialisation dans la coloration des plastiques.

Et puis Tupperware, c’est un groupe multinational dont le chiffre d’affaires est supérieur à 2 milliards de dollars. Un groupe confortablement bénéficiaire, puisque même la branche française avait réalisé un bénéfice net de 5,9 millions d’euros en 2015, et de 1,7 million encore en 2016.

Réelle ou organisée, la baisse de rentabilité de l’usine de Joué a amené les patrons à déclarer que, « confrontée à une surcapacité industrielle de son réseau de fabrication européen liée à l’amélioration de sa productivité et à un ralentissement de ses activités commerciales en Europe, l’entreprise se doit d’optimiser son empreinte industrielle afin de rétablir sa compétitivité ».

« Optimiser l’empreinte industrielle », voilà comment des financiers cyniques nomment le licenciement de 235 travailleurs dont la moyenne d’âge est d’au moins 50 ans, et dont beaucoup ont entre 25 et 40 ans d’ancienneté. Autant dire que ces travailleurs n’ont aucune raison de faire confiance à la promesse de leur direction qui dit qu’elle « mettra tout en œuvre pour trouver un repreneur et proposer un reclassement à chacun ». Les 23 hectares de friche industrielle laissés par Michelin deux kilomètres plus loin sont là pour rappeler tous les jours la confiance qu’il faut accorder à ce genre de promesse...

Partager