Chômage : l’effet d’annonce et la réalité25/10/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/10/2569.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Chômage : l’effet d’annonce et la réalité

La presse claironne : « Chômage en forte baisse en septembre » ! Et on nous explique que le nombre de chômeurs de catégorie A, ceux n’ayant effectué aucune heure de travail, a baissé de 64 800 en métropole en septembre. Mais cette baisse compense tout juste les hausses des deux mois précédents.

Va-t-on apprendre dans quelques semaines que c’est un bug informatique qui est à l’origine de cette baisse, comme cela avait été le cas en juillet 2013 ?

Des salariés de Pôle emploi expliqueront-ils qu’ils ont subi des pressions accrues pour radier encore plus de chômeurs ?

Les variations à la hausse ou à la baisse du nombre de chômeurs de catégorie A d’un mois sur l’autre n’ont pas une grande signification. Un petit contrat de quelques heures suffit à sortir un chômeur de cette catégorie A. Et, de l’aveu même des statistiques de Pôle emploi, si on comptabilise ceux qui ont travaillé quelques dizaines d’heures dans le mois (moins de 78 h, la catégorie B, et plus de 78 h mais toujours inscrits à Pôle emploi, la catégorie C) les chiffres sont en augmentation. Ils le sont d’ailleurs constamment depuis 2008. Il y avait 3,055 millions de chômeurs des catégories A, B et C à l’époque et il y en a 5,615 millions aujourd’hui.

Alors qu’est-ce que ce chiffre recouvre ? Sûrement pas une réelle tendance à la baisse du chômage de masse.

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