Contre les ordonnances de Macron : manifestons le 12 septembre !16/08/20172017Journal/medias/journalarticle/images/2017/08/p3_chutes_dordonnances.jpg.420x236_q85_box-0%2C592%2C1536%2C1456_crop_detail.jpg

Leur société

Contre les ordonnances de Macron : manifestons le 12 septembre !

C’est dans la semaine du 21 août que devrait être dévoilé partiellement, aux représentants du patronat et à ceux des confédérations syndicales, le contenu des ordonnances sur la réforme du Code du travail. Puis viendrait, selon le calendrier gouvernemental, la présentation de l’intégralité du projet le 31 août, après son passage devant le Conseil d’État.

Illustration - manifestons le 12 septembre !

Toute la logistique macroniste est en place. Le directeur de cabinet de la ministre du Travail occupe ses congés à peaufiner les ordonnances. Le conseiller social de l’Élysée est déjà de retour pour y mettre la dernière touche. Un groupe d’experts serait attelé à la tâche, dans le plus grand secret, dans les bureaux de la direction générale du Travail. Une telle mise en scène ne dissimule en rien – ou plutôt fait tout pour rendre claires – l’aggravation de la loi El Khomri et l’attaque généralisée contre le monde du travail qui se prépare.

« Si à la sortie on a de l’eau claire, on continuera à s’enfoncer dans une morosité économique », menace un dirigeant de la CPME, la confédération des petites et moyennes entreprises. Les patrons se réjouissent à voix haute de pouvoir dorénavant licencier comme bon leur semble, libérés des quelques réglementations qu’ils considéraient comme des entraves, et se procurer à leur gré une main-d’œuvre la moins chère possible, le temps jugé nécessaire, aux horaires correspondant aux besoins de leur production.

Personne ne peut douter qu’une batterie de nouvelles attaques se profile contre des millions de travailleurs, avec ou sans emploi, sans compter celles qui toucheront les travailleurs retraités. Qu’il s’agisse de donner la priorité aux accords d’entreprise, décidés parfois par le seul patron, appuyés sur un référendum organisé par ses soins ; qu’il s’agisse de faciliter le licenciement des salariés qui ne pourraient se plier au nouveau règlement ou sous tout autre prétexte ; qu’il s’agisse de vider progressivement de son contenu le compte pénibilité, présenté comme un progrès par les dirigeants de la CFDT. Même un dirigeant de la confédération syndicale des cadres, la CFE-CGC, considère que la réforme Macron du Code du travail est « un projet qui nous fait régresser de pratiquement trente ans ».

Et ce n’est qu’un volet du projet de Macron. On le sait déjà suffisamment, ne serait-ce qu’avec l’annonce de la diminution des APL et les 20 milliards de restrictions de dépenses publiques, il a prévu de serrer la vis à tous les travailleurs, y compris aux plus pauvres. La réforme du Code du travail, réclamée de longue date par le patronat, est aussi un drapeau : elle désigne la cible de Macron et de la bourgeoisie, le monde du travail. Les travailleurs se doivent de répondre à la hauteur de l’attaque.

Satisfaites par l’organisation de quelques heures de rencontres, dont elles ne peuvent ignorer qu’elles constituent une mascarade, les directions syndicales jouent plus ou moins le jeu souhaité par Macron et Philippe. Mais la CGT, Solidaires et des militants de FO et de la FSU appellent à une journée de grève et de manifestations le 12 septembre. Il reste trois semaines pour préparer cette mobilisation. Et, pour mettre un coup d’arrêt au plan d’attaques de la bourgeoisie, ce ne devra être qu’un début.

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