SNCF : économies et précarité17/08/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/08/2507.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF : économies et précarité

Ligne Metz-Verdun : économies = danger !

Lundi 25 juillet, quatre usagers de la ligne TER Metz-Verdun ont été surpris de voir leur train s’arrêter sans raison apparente en rase campagne entre Onville et Jarny. Ils ont découvert que le conducteur gisait sur le sol de sa cabine, victime d’un malaise. Cela avait déclenché le système d’arrêt de sécurité dit « de l’homme mort », et averti en même temps le centre opérationnel de la SNCF. Celui-ci, n’ayant pas réussi à joindre le conducteur par la radio de bord, l’a appelé sur son portable et heureusement un passager a pu répondre et expliquer la situation, ce qui a permis l’envoi de secours.

La SNCF dit qu’un numéro d’appel d’urgence est affiché dans tous les TER… encore faut-il penser à le chercher. C’est la politique de la SNCF consistant à supprimer la présence d’un chef de bord-contrôleur sur un certain nombre de TER qui est dangereuse !

Trains de nuit : six lignes supprimées sur huit

Les lignes Intercités Paris-Savoie (Saint-­Gervais-les-Bains), Strasbourg-Port-Bou, Nice-­Hendaye et Luxembourg-Port-Bou­ fermeront à compter du 1er octobre 2016, ainsi que celles de Paris-Hendaye et Paris-Nice respectivement en juillet et octobre 2017, si aucun opérateur privé ne veut les reprendre et que les régions concernées ne les financent pas.

Alain Vidalies, le secrétaire d’État chargé des transports, avance une baisse de la fréquentation depuis 2011 et une perte financière pour la SNCF, d’où l’État se désengage sans se préoccuper d’offrir aux usagers une solution de substitution.

Certaines régions pourront peut-être reprendre la gestion de ces lignes, comme cela est envisagé par la région Occitanie pour la ligne Toulouse-Port-Bou. Mais au final, c’est encore aux régions que le gouvernement demande de gérer des services utiles à la population, en sachant pertinemment que beaucoup n’en ont pas les possibilités financières.

Le baratin de la direction

La SNCF a publié le 8 août son rapport RSE (Responsabilité sociétale d’entreprise) pour 2015. Un long texte bourré d’autosatisfaction où la direction se vante de « porter attention aux collaborateurs » et de « contribuer à leur développement ».

Elle veut sans doute parler du développement de la précarité : pour un total de 221 351 agents en France, 12 868 ont été recrutés en CDD contre 10 626 en CDI pendant l’année 2015.

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