Leur société

SNCF : tout va mal, sauf les profits !

La SNCF a réalisé un bénéfice record de 2,2 milliards d’euros en 2022. Le précédent record datait de 2017 avec 1,3 milliard d’euros. La SNCF n’a pas tenu à claironner ce chiffre. Et pour cause : tant côté voyageurs que cheminots, la dégradation est palpable.

Le manque d’embauches et d’investissements se traduit par un chaos grandissant dans tous les transports du quotidien avec des trains supprimés, retardés ou surchargés. Utiliser les trains coûte de plus en plus cher : plus 5 % en moyenne sur les tarifs grandes lignes.

Côté cheminots, la SNCF ne propose que 2 % d’augmentation du salaire de base en janvier 2023 alors qu’elle dégrade brutalement les conditions de travail et de roulements. Le mouvement des contrôleurs, qui s’est propagé sans consignes syndicales en décembre dernier, exprime la colère existant contre cette situation.

La direction prétend que cette grève lui a coûté 100 millions d’euros, une somme largement supérieure à celle nécessaire pour satisfaire les revendications salariales des 10 000 contrôleurs. Elle a préféré camper sur ses positions, provoquer la grève et annuler les trains, pour finalement lâcher quelques centaines d’euros de prime annuelle aux contrôleurs, ce qui est bien loin du compte. La SNCF, comme tous les patrons, mène la guerre de classe et ne cède un pouce de terrain qu’au prix de combats acharnés. Et c’est seulement par crainte de devoir affronter des mouvements plus larges.

Alors il faut préparer de tels combats à une grande échelle pour imposer que les milliards de profits patronaux reviennent aux services utiles à la population et à ceux qui les font tourner.

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