Leur société

Jeux olympiques : le marathon de l’exploitation

Les chantiers fleurissent en Seine-Saint-Denis pour les Jeux olympiques de 2024. Du village des athlètes au centre aquatique olympique de Marville, en passant par l’hôtel de luxe dans la tour Pleyel, des travailleurs sans-papiers y sont exploités, pour le plus grand profit de grands groupes du BTP, comme Vinci ou GCC.

Sans contrats, sans horaires, sans fiches de paie, ces travailleurs sont embauchés aux postes les plus durs, par des entreprises sous-traitantes de ces grands groupes. Ils se battent pour obtenir leur régularisation et dénoncent la complicité des préfectures, qui leur refusent leurs papiers, et de leurs exploiteurs, bien contents de disposer de ce moyen de pression.

Devant ces témoignages, la Solideo, Société de livraison des ouvrages olympiques, qui chapeaute les différents chantiers, assure qu’elle met tout en œuvre pour que les chantiers des JO soient « un évènement exemplaire en matière économique et sociale ».

La seule chose exemplaire, sur ces chantiers comme dans d’autres secteurs, ne vient pas des patrons et des donneurs d’ordres. Elle vient de ces travailleurs, qui refusent de subir l’exploitation sans limite que voudraient leur imposer les rois du béton, avec l’aide des services de l’État.

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