Avec les prix qui flambent, les conducteurs ont fait leurs comptes et fixé collectivement leurs revendications : 200 euros d’augmentation et pas un salaire en dessous de 2 000 euros !

Après une pétition signée par l’ensemble des 36 conducteurs, la direction n’a proposé qu’une augmentation de 10 centimes de l’heure ! Ce mépris a convaincu tout le monde qu’il fallait augmenter la pression et depuis maintenant trois mois les conducteurs débrayent au moins deux fois par semaine. Plusieurs journées complètes de grève sont venues renforcer le mouvement et ont permis de s’adresser aux collègues et aux voyageurs. Pour la fête des Lumières, qui avait lieu du 8 au 11 décembre et qui attire beaucoup de visiteurs à Lyon, les aiguilleurs de la ligne se sont joints au mouvement, et cela s’est vu. La direction avait bien du mal à faire rouler quelques trains, même en mobilisant ses chefs.

Sur cette ligne, beaucoup de conducteurs sont de nouveaux embauchés et, pour la plupart d’entre eux, c’est la première mobilisation. C’est l’occasion de se réunir régulièrement pour discuter de l’inflation, des salaires et du rapport de force à imposer pour que ceux-ci suivent les prix. La direction tente de diviser, en parlant d’augmenter les contractuels mais pas les embauchés au statut. L’habitude prise par les conducteurs de discuter ensemble de la suite à donner est la meilleure façon de déjouer ces manœuvres.