Go Sport : emplois menacés par le repreneur14/12/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/12/2837.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Go Sport : emplois menacés par le repreneur

Démissions abruptes de cadres dirigeants, alerte des commissaires aux comptes, convocation de la direction par le tribunal de commerce : les signaux d’alarme s’accumulent ces dernières semaines, inquiétant les 2 160 salariés des magasins de la chaîne Go Sport.

Ces 223 magasins ont été vendus pour un euro il y a un an par le groupe Rallye, propriété du financier Jean-Charles Naouri, à la Financière immobilière bordelaise de Michel Ohayon. Derrière cet arrangement entre capitalistes, il y a les 55 millions d’euros de prêts garantis par l’État qui ont été obtenus par Go Sport.

Or Ohayon a aussi été le repreneur des magasins Camaieu, chaîne d’habillement qu’il a menée à la liquidation cet été après avoir siphonné sa trésorerie, envoyant les 2 100 salariés à Pôle emploi en octobre.

Les travailleurs ont donc toutes les raisons de se méfier des conséquences du transfert de 36 millions d’euros des caisses de Go Sport vers celles de la Financière immobilière bordelaise, tant Ohayon est habitué à racheter et pomper les liquidités avant de jeter les entreprises et les emplois qui vont avec.

Puisque la propriété privée capitaliste est sacrée, cet enrichissement menant à la destruction de pans de l’économie est légal. Les salariés n’ont aucune raison d’accepter de se laisser dépouiller de leur gagne-pain sans se défendre.

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