Françoise Millot14/12/20222022Journal/medias/journalarticle/images/2022/12/P6-3_francoise_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C144%2C555%2C456_crop_detail.jpg

Les nôtres

Françoise Millot

Notre camarade Françoise Millot est morte subitement mercredi 7 décembre. C’est une lourde perte humaine et militante, car Françoise était la révolte, l’enthousiasme même.

Illustration - Françoise Millot

Depuis qu’elle avait rejoint Lutte ouvrière alors qu’elle était lycéenne, dans les années 1970, elle n’a jamais cessé de défendre les idées communistes autour d’elle, quel que soit le lieu, quelles que soient les circonstances.

Enseignante de lettres modernes, elle a été de tous les combats contre les suppressions de postes, contre la dégradation des conditions d’enseignement et contre les attaques visant les retraites. Elle était de toutes les grèves et manifestations.

Ces presque trente dernières années, pendant lesquelles elle a vécu et milité à Calais, elle a participé activement à la présence de notre courant politique dans cette région. Plusieurs fois tête de liste Lutte ouvrière aux élections municipales, elle a entraîné avec elle des travailleuses et des travailleurs des quartiers populaires. Avec l’aide de travailleurs de l’hôpital, elle éditait un bulletin Lutte ouvrière.

Confrontée au problème politique de la montée des idées de l’extrême droite, à la propagande anti-migrants et aux attaques directes de l’État et de la mairie contre les migrants et contre les associations qui leur venaient en aide, elle leur a toujours manifesté une solidarité active et chaleureuse. Et surtout, avec courage et détermination, Françoise a réussi à maintenir vivantes les perspectives communistes, internationalistes, c’est-à-dire la lutte contre les divisions et l’idée politique de l’unité de la classe ouvrière, par delà les frontières.

Françoise était une grande dévoreuse de livres, de films, de documentaires, de voyages. Elle aimait apprendre et transmettre avec énergie ce qu’elle avait appris. Beaucoup de nos jeunes camarades se souviennent d’elle faisant visiter le musée de la dentelle à Calais ou d’exposés sur la lutte de classes sous l’Égypte des pharaons, ou de son livre sur les Philosophes des Lumières.

Son dynamisme, les discussions enflammées avec elle, sa chaleur humaine et son rire franc vont nous manquer. Mais son combat politique continue.

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