Facteurs d’Ingré et Fleury : du ras-le-bol à la grève13/04/20222022Journal/medias/journalarticle/images/2022/04/P13-2_Les_facteurs_au_piquet_de_greve-Ingre_C_LO.JPG.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Facteurs d’Ingré et Fleury : du ras-le-bol à la grève

Illustration - du ras-le-bol à la grève

Contre les conditions de travail insupportables dues au manque de personnel, les facteurs d’Ingré, à l’ouest d’Orléans, ont fait grève deux jours les 5 et 6 avril.

Depuis la réorganisation de septembre 2021, les tournées ont été encore rallongées. Quand elles ne sont pas assurées, les facteurs doivent en faire des portions en plus de la leur, ce qui les fait finir après l’heure. Le mépris affiché par la direction a aussi alimenté leur mécontentement mais, lorsqu’un facteur précaire a été mis en fin de contrat alors qu’au même moment le personnel manquait pour des tournées, cela a mis le feu aux poudres.

La directrice du centre, venue au piquet de grève, était outrée que les grévistes choisissent eux-mêmes l’heure à laquelle ils la rencontreraient. Comme elle disait que sa priorité était la distribution des plis électoraux, l’un d’eux a répondu que maintenant elle se retrouvait face à une grève, et que la priorité des grévistes, c’est leurs conditions de travail.

Apprenant que leurs camarades d’Ingré étaient en grève, ceux de Fleury, au nord d’Orléans, qui connaissent les mêmes problèmes, s’y sont mis à leur tour et sept d’entre eux les ont rejoints au piquet de grève. L’accueil était enthousiaste et les retrouvailles émouvantes, plus d’un étant passé par l’un et l’autre centre. Les voitures remplies de directeurs venus de deux départements pour tenter de distribuer les plis électoraux, elles, étaient accueillies sous les rires et les moqueries.

Au bout de deux jours, les facteurs d’Ingré ont obtenu des renforts sur certaines journées, et l’allègement de certaines tournées. Quant à leurs camarades fleuryssois, à qui la direction n’avait rien cédé, ils ont mis un point d’honneur à continuer la grève jusqu’à la fin de la semaine. Comme tous l’ont compris, pour être plus forts, il leur faut surmonter le cloisonnement que La Poste s’efforce d’élever entre les postiers des différents centres.

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