Dans les entreprises

Keolis – Montlhéry : colère et grève des conducteurs de bus

Après avoir fait grève le 18 novembre avec d’autres dépôts de la région parisienne, une partie des conducteurs du dépôt Keolis – Daniel Meyer de Montlhéry, dans l’Essonne, était de nouveau en grève lundi 22 novembre. Les motifs de mécontentement sont nombreux.

colère et grève des conducteurs de bus

Les conducteurs protestent contre l’état des bus qui roulent avec des voyants d’anomalie, des problèmes de sièges, l’absence de WC pour la plupart des fins de lignes, les temps de parcours inadaptés, la pression de la régulation, les sanctions. Un délégué CFDT avait été avisé de son licenciement par téléphone le jour même de la grève du 18, le ministère du Travail ayant validé la décision de licenciement. Un autre, délégué CFTC, est convoqué le 29 novembre en procédure disciplinaire pouvant aller jusqu’au licenciement.

Les appels d’offre d’Île-de-France Mobilité (IDFM), l’instance dirigée par Pécresse qui organise les transports de la région parisienne, ont fait des dégâts. Dans six mois les conducteurs du site de Monthléry seront répartis sur deux filiales différentes, donc sur un autre site. Les conducteurs redoutent les conséquences sur leurs horaires de travail et leur rémunération. Depuis le mouvement de grève à Transdev en Seine-et-Marne, la tentative des patrons du secteur de jouer sur la concurrence entre sociétés de bus montre qu’il existe une offensive planifiée pour revoir à la baisse les droits des travailleurs.

Le mouvement a été suspendu, mais les grévistes ont en tête un mouvement plus large à l’échelle de la région parisienne. S’y préparer est en effet le meilleur moyen de faire reculer le patronat du transport et IDFM.

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