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- Lutte ouvrière n°2782
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Dans les entreprises
Verrerie Arc : les arts de la table dans le bazar
Dans l’usine d’Arc, à Arques dans le Pas-de-Calais, les investissements dans la production se font rares et la course aux économies sème la pagaille pour les travailleurs.
Cela se ressent, entre autres, dans les secteurs du conditionnement, là où la vaisselle produite par ce spécialiste des « arts de la table » est emballée.
Certains matins, à l’embauche de 5 heures, des travailleurs intérimaires sont renvoyés chez eux sous prétexte que la livraison de cartons n’est pas arrivée et qu’il n’y aurait pas de travail. Une partie de la vaisselle se brise à terre à cause de lignes montées dans la précipitation ou d’une vitesse excessive des chaînes. Quand la vaisselle réussit à arriver en bout de chaîne, il arrive fréquemment que les machines prévues pour la mettre sur palette soient à l’arrêt, car personne ne sait les régler. Résultat : il faut tout faire à la main.
Une fois les palettes complètes, rien ne dit qu’elles réussiront à partir pour être livrées. Il arrive en effet que des entreprises de transport, n’ayant pas été payées par Arc, refusent de prendre la marchandise et repartent à vide. Les palettes stockées à l’extérieur doivent alors être déballées, nettoyées et reconditionnées.
Pour tenter de régler cette pagaille, la direction essaie d’imposer la flexibilité. Par exemple, quand des chefs estiment qu’il n’y a plus de travail, ils font pression sur les salariés pour qu’ils rentrent chez eux en prenant sur leur compte d’heures, tout en les faisant revenir travailler le samedi. Les travailleurs payent les conséquences de cette gestion aberrante. Les actionnaires, eux, tout en accumulant les millions, continuent de pleurer pour avoir des aides publiques.