Hôpital psychiatrique de Clermont : contre le licenciement d’une militante24/11/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/11/2782.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital psychiatrique de Clermont : contre le licenciement d’une militante

Vendredi 12 novembre, Agnès, militante active du syndicat CGT, représentante du personnel, recevait un recommandé signé par le directeur du personnel de l’hôpital psychiatrique de Clermont Fitz-James, dans l’Oise. Celui-ci l’informait qu’elle serait rayée des effectifs le 27 janvier 2022.

Le prétexte était, d’une part, que cette militante aurait atteint la limite d’âge, et que même si, n’ayant pas les années requises pour une retraite complète, elle avait le droit de prolonger ses activités, elle n’aurait pas fait sa demande dans les formes. Ce qui est un mensonge grossier.

Il ne s’agit pas d’une première. En avril 2019, le même DRH avait déjà tenté de licencier cette militante en invoquant cette fois d’autres mensonges : elle occupait un poste prétendument aménagé, elle aurait été inapte à exercer son poste d’aide-soignante, etc. C’était tellement gros que l’ARS (l’Agence régionale de santé qui supervise les hôpitaux) s’était sentie obligée de désavouer cette tentative grossière, et le directeur s’était vu contraint de faire une lettre annulant celle de son chef du personnel et disant qu’Agnès pouvait continuer à exercer comme aide-soignante. Cette deuxiè­me tentative est bien la suite de la première, en réalité un licenciement pour sanctionner son activité syndicale, pour se débarrasser d’une des militantes les plus actives de l’hôpital. De plus, cette manœuvre est dirigée contre l’ensemble du personnel, voulant faire peur à tous ceux qui voudraient s’opposer à la politique agressive qui se développe.

Dès le lundi 15 novembre, une délégation du syndicat CGT interpellait le directeur et exigeait l’annulation de ce licenciement illégal pour activité syndicale, tombant au moment où le personnel devait faire face au renforcement des attaques sur ses conditions de travail. Les salariés de l’hôpital allaient être informés par tract et une pétition exigeait l’annulation de cette mesure. Les travailleurs étaient choqués par l’annonce de ce licenciement frappant une collègue appréciée pour ses qualités professionnelles et pour son dévouement à la cause des salariés. En une seule journée, plusieurs centaines d’agents de l’hôpital (le plus important hôpital psychiatrique du pays, avec 2 600 salariés) avaient déjà signé la pétition. Si la réponse de la direction à la demande d’annulation de ce licenciement était négative, elle pourrait encore approfondir la protestation. Le combat entamé pour contrer ce mauvais coup ne fait que commencer.

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