Leur société

TotalEnergies : prospérer sur des ruines

TotalEnergies vient de conclure avec le gouvernement irakien un contrat à dix milliards de dollars (8,5 milliards d’euros) d’investissement dans le pétrole, le solaire et le gaz.

Le PDG, Patrick Pouyanné, s’est vanté d’un « retour par la grande porte », dans ce pays où d’autres compagnies étrangères, comme Shell, lui ont soufflé la place dans les précédents marchés. TotalEnergies présente, selon son PDG, des projets énergétiques et écologiques. Ainsi en injectant de l’eau de mer dans les champs pétrolifères du sud de l’Irak, la multinationale se propose de faire remonter le pétrole sans puiser dans les nappes phréatiques. Elle promet de récupérer le gaz des torchères pour alimenter des centrales électriques et de créer un gigantesque champ de panneaux solaires.

À l’en croire, ce trust, attaqué par différentes ONG pour la destruction de l’environnement et des ressources indispensables aux habitants de plusieurs pays africains, pourrait ainsi devenir un modèle de bienfaisance pour l’Irak et ses habitants, souffrant entre autres d’une pénurie d’électricité.

Depuis les années 1920, la Compagnie française des Pétroles devenue Total puis TotalEnergies exploite le pétrole de la région, à l’ombre d’un État français qui se soucie de faciliter son implantation, pour le plus grand profit de ses actionnaires. Présidents jouant les représentants de commerce, comme Macron une semaine avant la conclusion du contrat, assurance de ne rien y perdre faite aux grandes sociétés qui investissent, fiscalité sans contrainte aux dépens des finances publiques, tout leur est bon, même la guerre.

TotalEnergies ne va pas « aider au développement » de l’Irak comme l’a déclaré Macron, mais accroître ses bénéfices. C’est la population qui continuera à en payer le prix, dans ce pays qui ne se remet pas d’une guerre menée par l’impérialisme américain et ses alliés dont la France.

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