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- Lutte ouvrière n°2771
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Dans les entreprises
Transdev Île-de-France : en grève !
Jeudi 2 septembre, les conducteurs des dépôts de bus Transdev de Lieusaint, Combs-la-ville et Cesson, en Seine-et-Marne, sont entrés en grève, rejoints lundi 6 par le dépôt de Vaulx-le-Pénil (Melun, Seine-et-Marne) et celui de Saint-Gratien (Val-d’Oise), avec des mouvements très largement majoritaires et un faible nombre de bus en circulation.
Les travailleurs sont indignés par les nouveaux contrats passés entre l’entreprise et IdFM, la structure qui chapeaute les transports publics d’Île-de-France. Ils se traduisent par de violentes attaques contre les conditions de travail des conducteurs, qui toutes amènent à une augmentation de la flexibilité du temps de travail, et à des baisses de primes comme la prime de dimanche, divisée par deux. Dans cette situation, la hausse de salaire ridicule de 2 euros par mois ne fait qu’ajouter une raison supplémentaire de réagir aux attaques de la direction.
Sur les piquets de grève, les travailleurs dénoncent des amplitudes de travail allant de 9 à 10 heures par jour et jusqu’à 14 heures, ainsi que la diminution imposée des temps de parcours, qui réduit les pauses à néant. L’annualisation du temps de travail diminue le nombre d’heures comptées en heures supplémentaires, et la restriction du temps de travail payé à la seule durée passée au volant aboutit à des semaines de 41 à 45 heures payées 35 heures. Avec la hausse de la flexibilité, des conducteurs se retrouvent toutes les semaines avec des services en deux parties, qui les empêchent de voir leur famille.
La hargne patronale qui aboutit à démolir les conditions de vie des conducteurs et de leur famille a fait éclater la colère, l’entrée en lutte des premiers dépôts incitant d’autres à entrer dans le mouvement. À Lieusaint par exemple, au cinquième jour de grève, les grévistes étaient bien déterminés à poursuivre le mouvement qui commençait à s’étendre à d’autres sites de Transdev.
La grève de ceux de Transdev renforce l’ensemble des travailleurs du secteur du transport urbain, où les appels d’offres servent de prétexte à démolir les conditions de travail. Leur grève montre la voie et indique que l’avenir passera par la riposte de l’ensemble des travailleurs du secteur contre les directions de Transdev, de Keolis, de la RATP, toutes complices pour s’attaquer aux conditions de vie et de travail des conducteurs, des ouvriers et des employés du secteur du transport en commun.