Passe sanitaire : chantage au diplôme08/09/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/09/2771.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Passe sanitaire : chantage au diplôme

Lors de la rentrée, Jean-Michel Blanquer a affirmé que le passe sanitaire ne serait pas imposé aux lycéens. On ne l’a pas entendu parler de la situation des élèves de lycées professionnels, qui font des stages en entreprise.

Parmi ces lycéens, ceux qui préparent des métiers de la santé doivent faire des stages en milieu hospitalier ou en Ehpad, pour lesquels ils seront soumis à l’obligation vaccinale. Ceux qui se préparent à des métiers accueillant du public comme la restauration, l’accueil, le commerce, devront avoir un passe sanitaire pour effectuer leurs périodes de stage en entreprise.

Ces jeunes, futurs travailleurs, n’ont pas eu droit à moins de mépris de la part du gouvernement que leurs parents. Le gouvernement n’a pas prévu de tenir compte de leurs sentiments, de leurs éventuelles réticences à la vaccination, et n’a pas organisé de campagne de sensibilisation pour expliquer son intérêt.

Comme certains stages en entreprise commencent dès fin septembre, les lycéens concernés sont censés être vaccinés très rapidement. Ils ne sont pas menacés de retraits de salaire, puisque les stages ne sont pas rémunérés, mais le chantage se met déjà en place : sans stage, vous n’aurez pas le baccalauréat.

Si le gouvernement était vraiment soucieux, comme il le prétend, de tout faire pour éviter les contaminations dans les établissements scolaires, il aurait embauché massivement pour favoriser le travail en plus petits groupes. En fait, il a continué à supprimer des postes, et les lycéens ont pu constater dès la rentrée qu’ils étaient toujours dans des classes et des établissements surchargés, où les gestes barrières sont bien difficiles à appliquer.

Si l’épidémie continue à se propager, le gouvernement pourra toujours dire que c’est la faute des jeunes qui ne sont pas vaccinés…

Partager