Le maire de Cholet sur la sellette08/09/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/09/2771.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Le maire de Cholet sur la sellette

Cet été, l’association Anticor a porté plainte contre Gilles Bourdouleix, maire de Cholet depuis 26 ans.

Elle lui reproche d’avoir offert un marché public à une entreprise choletaise sans respecter les normes des appels d’offre, et surtout d’avoir versé aux élus des indemnités très supérieures aux règles en la matière. Le 18 août, des perquisitions ont été menées à la mairie de Cholet, et depuis cette date, la ville n’est plus gérée par le conseil municipal.

Face aux accusations de corruption, Bourdouleix se dit bien sûr blanc comme neige. L’avenir dira si les soupçons d’Anticor (entre autres : prise illégale d’intérêts, concussion, faux et usages de faux...) étaient fondés. Mais si les enquêtes en cours devaient aboutir à la condamnation du maire, cela ne changerait pas grand chose à sa réputation du côté des travailleurs conscients. Car si Bourdouleix a mené sa carrière sans s’attacher à un parti, c’est avec des idées qui auraient pu lui valoir une place dans les écuries De Villiers ou Le Pen. Ainsi en 2013, à propos des gens du voyage, il avait déclaré hors micro : « Comme quoi Hitler n’en a peut-être pas tué assez ».

Des propos qui suffisent à juger ce maire pour qui défense de l’ordre établi et démagogie réactionnaire sont inséparables.

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