Faire entendre le camp des travailleurs : la liste Lutte ouvrière dans les Hauts-de-France16/06/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/06/2759.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Élections régionales

Faire entendre le camp des travailleurs : la liste Lutte ouvrière dans les Hauts-de-France

Dans les Hauts-de France, pour le scrutin régional du 20 juin, Lutte ouvrière présente une liste de travailleuses et de travailleurs qui ne veulent pas se laisser berner une fois de plus par les promesses de politiciens de gauche. Les femmes et les hommes qui la composent ne veulent pas non plus céder au chantage de l’union contre le RN.

Une partie de la région est marquée par son histoire ouvrière : dans ce berceau de la révolution industrielle, s’est développée une classe ouvrière nombreuse et concentrée ainsi que ses organisations. Le mouvement ouvrier y a une riche histoire de luttes, au travers desquelles se sont tissés des réseaux de solidarité et militants. Le Parti socialiste y a conservé longtemps une base ouvrière et populaire.

La crise mondiale de l’économie a touché la région et nombre d’entreprises ont fermé. Le chômage y est massif. L’arrivée de la gauche au pouvoir en 1981 et sa compromission avec le grand patronat ont démobilisé nombre de militants ouvriers, qui ont déchiré leur carte.

C’est sur ce fond d’amertume et de démoralisation, accentué par l’aggravation du chômage, que le parti de Marine Le Pen a pu accumuler des voix, y compris chez des travailleurs. Les partis de gauche se sont tellement discrédités quand ils étaient au pouvoir qu’ils ont perdu énormément de voix. En décembre 2015, au premier tour des régionales, le FN est arrivé en tête avec 40,64 % des voix. Le PS, qui gérait jusqu’alors la région, arrivé troisième du premier tour après s’être effondré électoralement (18,12 %), s’est retiré au profit de Xavier Bertrand (24,97 %), au nom du combat contre le FN. Le PCF, qui n’avait fait que 5 % des voix au premier tour, a également appelé à voter pour Xavier Bertrand au second. Cela a permis à ce politicien de droite, ancien ministre de Sarkozy, de rafler la présidence de région.

C’est avec le même argument qu’au second tour de l’élection législative partielle de la première circonscription de l’Oise, le 6 juin dernier, le PCF et PS ont appelé à voter pour Dassault. Ce rejeton de la famille milliardaire n’avait pourtant pas besoin de leurs voix pour être élu au second tour. En fait de « barrage », cette union sacrée des partis de gouvernement ne peut que conforter les électeurs du RN.

Toute la gauche (PS, PCF, LFI, EEVL…) s’est unie sur une liste. Mais pour quelle politique ? Pour la liste de gauche, tout comme pour le RN, la droite ou les macronistes, le seul enjeu est d’obtenir le maximum de postes, voire la gestion de la région elle-même. Lutte ouvrière, elle, veut faire entendre l’intérêt des travailleurs. En s’adressant à leurs camarades de travail, leurs voisins, leurs amis, les candidats de la liste conduite par Eric Pecqueur ont vérifié que les objectifs de lutte mis en avant dans leur programme correspondent aux préoccupations des travailleurs. Et, dans cette région qui possède encore de grandes usines et des concentrations ouvrières importantes, le vote pour un tel programme de lutte sera un gage pour l’avenir.

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