Marseille : ‘‘ on veut se rembourser ! ’’16/06/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/06/2759.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Élections régionales

Marseille : ‘‘ on veut se rembourser ! ’’

Dimanche 6 juin, à Marseille, la réunion publique avec Nathalie Arthaud et Isabelle Bonnet, qui conduit la liste Lutte ouvrière dans la région PACA, a rassemblé 130 personnes, soit le nombre autorisé pour cette salle des quartiers Nord.

Après l’intervention de Nathalie Arthaud, la parole était à la salle. Comment pourrait se faire une taxation plus juste des riches ? Dénoncez-vous assez clairement les délinquants et la religion ? Est-ce que le rachat des entreprises par les travailleurs ne serait pas la solution ?

Un exemple a alors été évoqué : la reprise par les travailleurs de l’entreprise Scop Ti, qui près de Marseille produit des thés et des tisanes, dont le Thé 1336. Elle fonctionne, quoique avec bien des difficultés. Mais, pour qui fabrique des avions ou des hélicoptères, est-ce envisageable ? Ainsi que l’a dit un ouvrier de ce secteur : « Nous travaillons beaucoup pour des marchés militaires, la direction traite avec des dictatures, leur vend des appareils qui vont tirer sur des manifestants. Nous n’allons pas reprendre ce genre de gestion. »

Un autre ouvrier de la métallurgie dit avoir travaillé en intérim dans une entreprise en Scop, société coopérative de production. Mais celle-ci, qui réparait des ascenseurs, travaillait pour de grosses entreprises comme Haribo. Subissant une grosse pression, elle la répercutait sur les intérimaires, afin d’aligner ses prix sur ce qu’on leur imposait. Alors, comment échapper au marché si on accepte ses lois ?

Quant à ce qui favorise la délinquance, c’est aussi le fait qu’il n’y ait plus guère de réseaux de militants ouvriers dans les quartiers. Un participant l’a dit : « Je suis fils de cheminot. Dans notre cité, il n’y avait pas de police, mais des militants qui pouvaient dire à un jeune mal parti "Si tu continues à faire tes conneries, je vais le dire à ta mère" ».

Quant à imposer une fiscalité aux riches, un autre participant a bien posé la question en disant : « Mais on ne veut rien leur prendre, on veut se rembourser ! »

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