22 juin : public, privé, tous ensemble pour obliger le patronat à payer16/06/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/06/2759.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

22 juin : public, privé, tous ensemble pour obliger le patronat à payer

Mardi 22 juin, la CGT cheminots, métallurgie, énergie et sans doute quelques autres fédérations appellent à une journée de mobilisation. Il est en effet important que les travailleurs se fassent entendre et se mobilisent ensemble contre les attaques qu’ils subissent.

L’ensemble des travailleurs, du privé comme du public, en CDI, en CDD ou intérimaires, connaissent les mêmes reculs sur l’emploi, les salaires et les conditions de travail. L’axe général choisi par la CGT, « Non aux privatisations, oui aux services publics », ne suffit cependant pas à répondre à cette situation et à la nécessité d’une riposte collective du monde du travail contre la guerre menée par la bourgeoisie et son DRH Macron.

La CGT cheminots dénonce la privatisation en cours à la SNCF comme cause essentielle des attaques contre les cheminots. La CGT EDF pointe du doigt « les plans de destruction pilotés par Bruxelles et Macron ». C’est faire passer l’idée que l’UE serait la responsable des attaques et que les travailleurs seraient protégés du seul fait d’être dans des entreprises publiques. Pourquoi ce mensonge, alors que les différents gouvernements qui se sont succédé en France ont tous contribué à faire reculer les conditions de travail dans les services publics et à réduire les effectifs ? Ils ont aussi aidé le patronat à développer la précarité partout en montrant l’exemple dans la fonction publique. Ils n’ont pas eu besoin pour cela de ces directives de Bruxelles, qui viennent à propos soutenir cette politique.

Les patrons utilisent aussi les privatisations pour faire reculer les conditions des travailleurs. C’est un fait. Mais appartenir à une entreprise publique ne protège pas de façon automatique. Dans les hôpitaux, les écoles, à ADP, etc., les travailleurs sont attaqués, victimes au fond de la même politique patronale, même si elle est appliquée par le gouvernement.

Alors oui, les travailleurs doivent se battre tous ensemble, et la participation à la journée du 22 juin peut être un pas dans cette direction. Mais ils doivent définir clairement leurs objectifs en matière de salaires et d’emploi, que ce soit dans le public ou dans le privé, et en indiquant clairement leurs adversaires communs : le gouvernement et le patronat, qu’il faut faire payer en prenant sur ses profits.

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