Nos lecteurs écrivent Pagaille vaccinale03/02/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/02/2740.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Nos lecteurs écrivent Pagaille vaccinale

Je suis infirmière en libéral dans un secteur rural des Hauts-de-France. Comme le raconte une collègue infirmière du secteur hospitalier dans un précédent courrier, l’État fait appel à des médecins et infirmiers libéraux en plus du personnel des Ehpad et des hôpitaux pour assurer la vaccination.

Déjà, alors que le personnel des hôpitaux enchaîne les heures supplémentaires non payées, les libéraux, eux, touchent des paies de plus de 50 euros de l’heure, voire plus pour les médecins. Pourtant, même métier, même combat, non ?

Nous avons été fortement sollicités depuis le début de la pandémie, pour réaliser des tests PCR et antigéniques et maintenant pour la vaccination, et ce malgré les manques de matériel et les informations de dernière minute. Mais mon mari, infirmier salarié, qui a demandé à participer à la vaccination, reste lui toujours sans réponse…

Là où je travaille, un centre de vaccination a pu être ouvert dans la précipitation, grâce à la bonne volonté du personnel paramédical, pour répondre au mieux aux besoins de la population dans cette région sinistrée. Au bout de quelques jours, les doses promises n’étaient plus livrées, alors que dans un Ehpad privé où j’ai participé à la vaccination il y avait un surplus de doses. Au final, moins de dix jours après son ouverture, on se voit dans l’obligation de fermer le centre, faute de doses. Les rendez-vous des patients ont donc été annulés. Or l’accès à la vaccination se fait uniquement par une plateforme Internet ; les patients de plus de 75 ans, dont beaucoup n’ont pas accès à Internet, et qui ont donc eu du mal à s’inscrire, se retrouvent sans rendez-vous et sans savoir quand ils pourront en reprendre un !

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