Nos lecteurs écrivent Vaccination, des drôles de conditions27/01/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/01/2739.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Nos lecteurs écrivent Vaccination, des drôles de conditions

« Je travaille au centre municipal de santé (CMS) de Pantin, en Seine-Saint-Denis. Depuis le 18 janvier, un lieu de vaccination Covid a été ouvert dans des locaux attenant aux nôtres, pour les personnes de plus de 75 ans ou ayant de gros problèmes de santé et venant de quatre communes, Pantin, Le Pré Saint-Gervais, Les Lilas, Romainville.

Les demandes de rendez-vous sont bien plus nombreuses que les créneaux proposés. Nous ne disposons que de 30 doses de vaccin par jour, pour une zone totalisant plus de 120 000 habitants, dont peut-être 10 000 à 12 000 ont plus de 75 ans, sans compter les autres personnes concernées par cette première phase.

Avec quel personnel se fait la vaccination ? Il faut distinguer le personnel du public et celui du privé. Les médecins, infirmières et infirmiers libéraux qui viennent en renfort sont rémunérés, par vacation de quatre heures, 420 à 460 euros brut pour un médecin, 220 à 240 euros pour une infirmière. Quant à une infirmière du CMS (secteur public), si elle vaccine le samedi après-midi, donc en dehors de ses heures de travail, elle peut gagner… 65 à 80 euros brut. Belle égalité ! Et, en attendant les renforts des personnels libéraux, le personnel municipal vaccine pendant ses horaires de travail. Autrement dit, pour libérer du personnel pour la vaccination, le centre de santé annule des consultations.

Belles démonstrations des différences de traitement entre le personnel de santé municipal, corvéable, et le personnel libéral, mais aussi de l’improvisation permanente et de l’incurie générale du gouvernement dans la campagne de vaccination ! »

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