Dans les entreprises

Calcia – Gargenville : face aux menaces de suppressions d’emplois

Jeudi 26 novembre, les travailleurs de la majorité des sites des cimenteries Calcia se sont mobilisés contre l’annonce de la direction du groupe HeidelbergCement voulant supprimer plus d’un poste sur dix parmi les 1 330 salariés des sites français.

Racheté en 2016 par le puissant groupe allemand, Ciments Calcia a décidé de réorganiser sa production et de s’attaquer à deux de ses dix sites. Cent soixante deux emplois sont menacés, à Cruas dans l’Ardèche et à Gargenville dans les Yvelines, ainsi qu’au siège de Guerville à l’occasion de son déménagement dans le département voisin des Hauts-de-Seine.

Le 26 novembre, les grévistes de Cruas ont fait le déplacement à une cinquantaine pour manifester devant le site d’Airvault, dans les Deux-Sèvres, renforçant la mobilisation de leurs collègues de ce site, où trois travailleurs ont été victimes d’accidents du travail en quelques mois, et où l’état lamentable des installations vient de provoquer la colère des ouvriers.

À Gargenville, 58 postes devraient disparaitre sur 90, ne laissant fonctionner que l’activité de broyage. Jeudi 26, la quasi-totalité des travailleurs s’est rassemblée devant l’entrée, banderole déployée et feu de palettes allumé. Ils exigent le maintien de tous les emplois. Les promesses de la direction sur d’éventuels reclassements, comme sur le maintien du broyage, ne convainquent personne.

Cette journée de mobilisation, qui a également touché des travailleurs d’autres sites, comme celui de Ranville, dans le Calvados, où la direction tente d’endormir les travailleurs en parlant des modernisations prévues, ne doit être qu’un début. Les profits du groupe (1,6 milliard pour 2019) doivent servir à garantir les emplois.

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