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Leur société
Pauvreté : la jeunesse en première ligne
Dans son dernier rapport sur la pauvreté, l’Observatoire des inégalités montre que celle-ci frappe particulièrement la jeunesse.
Retenant un seuil de pauvreté à 885 euros par mois pour une personne seule et 1 328 euros pour un couple sans enfants, l’Observatoire dénombrait 5,3 millions de pauvres en 2018. Parmi ceux-ci, la moitié ont moins de trente ans.
Selon le rapport, « leur situation était déjà dégradée avant cette année noire » puisque le taux de pauvreté parmi les jeunes était passé de 8 % en 2002 à 12,5 % en 2018. Mais la crise actuelle ne fait qu’aggraver le phénomène. Si les personnes âgées en ont subi les plus lourdes conséquences en matière de santé, les jeunes sont en première ligne en ce qui concerne l’emploi et le revenu. Ils occupent bien souvent les emplois les plus précaires ou non salariés et encaissent le choc en premier. Ainsi, en cas de baisse d’activité, les intérimaires sont la première variable d’ajustement.
Premières victimes du chômage, les jeunes disposent rarement d’indemnités : ils ont rarement cotisé suffisamment pour bénéficier d’allocations-chômage, et le RSA est réservé aux plus de 25 ans. Il ne leur reste alors que la solidarité familiale ou de voisinage.
22 % des jeunes qui ne vivent plus chez leurs parents sont sous le seuil de pauvreté, soit plus d’un jeune adulte sur cinq. Cela frappe évidemment les jeunes des classes populaires.
Eh bien, si la jeunesse ouvrière est aujourd’hui la première victime de la crise du capitalisme, elle sera aussi demain sans aucun doute la première à brandir l’étendard de la révolte.