Santé et médico-social : dans la rue le 15 octobre !14/10/20202020Journal/medias/journalarticle/images/2020/10/P12_Le_16_juin_a_Paris_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C0%2C800%2C450_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Santé et médico-social : dans la rue le 15 octobre !

Les travailleurs de la santé et du secteur médico-social étaient appelés à manifester le 15 octobre par les fédérations et unions syndicales CGT et Sud-Santé, ainsi que par les collectifs interhôpitaux et interurgences.

Illustration - dans la rue le 15 octobre !

À l’issue de la comédie gouvernementale de l’été dernier, baptisée Ségur de la santé, les travailleurs du secteur, applaudis tous les soirs pendant le confinement, n’ont obtenu que des promesses creuses et, pour certains, une augmentation très insuffisante de 183 euros en deux fois.

Au moment où la deuxième vague du Covid se précise, les salariés des établissements de santé comme les patients et futurs patients ne peuvent que constater que rien n’a changé, si ce n’est en pire. Où sont les embauches et les ouvertures de lits promises, indispensables pour assurer un accueil et des soins corrects dans de bonnes conditions de travail ? Où sont les revalorisations salariales qui permettraient de vivre et travailler dignement, qu’on soit du sanitaire ou du médicosocial ?

Le projet de budget de la Sécurité sociale ne prévoit, toutes dépenses engagées déduites, qu’une augmentation dérisoire de 600 millions d’euros. La somme est totalement insuffisante même pour faire face à la hausse des coûts de fonctionnement, au remplacement du matériel et à l’entretien des locaux. « Ce n’est pas qu’une question de moyens, c’est une question d’organisation », a osé répondre Macron, il y a peu, à des salariés de l’hôpital Rothschild de Paris qui l’interpellaient lors d’une visite.

Les menaces que le gouvernement fait peser sur l’hôpital public, en drainant l’argent public vers des plans de relance et autres cadeaux aux capitalistes, sont omniprésentes. Il n’est qu’à prendre l’exemple récent du centre hospitalier de Quimper-Concarneau qui vient d’être mis sous tutelle de l’Agence régionale de santé (ARS) pour cause de déficit de 31 millions d’euros. Comment peut-on reprocher à un hôpital public son absence de rentabilité et donc appeler ses dépenses déficit ?

Pour des embauches massives, pour des ouvertures de lits en nombre, pour de vraies augmentations de salaires de 300 euros net mensuels pour tous, les travailleurs de la santé et du médicosocial ont amplement raison de se battre. Les autres salariés, chômeurs et retraités, attaqués, appauvris par la crise économique, sanitaire et sociale, ont toutes les raisons d’en être solidaires.

À Paris, le cortège part le 15 octobre à 13 h 30 de la Place Vauban, dans le 7e arrondissement.

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