Les économies sur la recherche tuent18/03/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/03/2694.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Les économies sur la recherche tuent

Dans une interview du quotidien Le Soir de Belgique du 7 mars 2020, Johan Neyts, professeur de virologie dans le laboratoire de recherche sur la santé de l’université catholique de Louvain (KU Leuven), explique que la famille des coronavirus est relativement stable.

La recherche en direction d’un vaccin contre ce type de virus aurait donc pu être activement menée depuis 2003, quand il avait causé l’épidémie du SRAS (le syndrome respiratoire aigu sévère).

Ainsi, selon ce virologue, « en 2003, avec la crise du SRAS, on avait une belle opportunité de développer des recherches pour la mise au point dun tel médicament efficace pour soigner ces patients et constituer des stocks. Mais on nen a rien fait. Cela a été une opportunité gâchée.

Si de tels médicaments avaient été développés à l’époque, la crise actuelle aurait sans doute pu être enrayée rapidement (…). Mettre au point un tel médicament aurait sans doute coûté à l’époque 200 à 300 millions d’euros. Des chiffres ridicules par rapport à l’impact économique de la crise qui se développe autour de nous. »

Il faut seulement croire qu’à l’époque, les budgets de la recherche n’étaient pas suffisants, et les perspectives de profits pas assez alléchantes pour les laboratoires.

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