Éducation : un ministre irresponsable18/03/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/03/2694.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Éducation : un ministre irresponsable

Pendant toute la semaine qui a précédé l’annonce de Macron sur la fermeture des écoles, le ministre de l’Éducation nationale s’est démultiplié sur les plateaux de télévision pour affirmer que le gouvernement n’avait jamais « envisagé la fermeture totale des écoles ».

Accompagné du ministre de la Santé, il s’est rendu dans une école maternelle à Issy-les-Moulineaux pour montrer les gestes essentiels à une classe de maternelle où, comme dans de nombreux établissements, les enseignants déplorent l’absence de savon pour les élèves comme pour les enseignants !

Pire même, dans de nombreuses régions, quand des cas de coronavirus étaient signalés dans des écoles, des collèges ou des lycées, les rectorats se contentaient de confiner la classe du malade. À Sevran, en Seine-Saint-Denis, deux élèves de terminale ayant contracté la maladie, les enseignants ont été obligés de se mettre en droit de retrait pour se protéger, eux et leurs élèves, décision immédiatement jugée « irrecevable » par le rectorat de Créteil.

Partout, à l’image du ministre, certains principaux ou proviseurs, le petit doigt sur la couture du pantalon, ont sommé enfants, enseignants, personnels de service de continuer à se rendre au travail comme si de rien n’était. Jeudi 12 mars à 16 heures, Jean-Michel Blanquer assurait encore que les écoles ne seraient pas fermées alors qu’ à 20 heures, le président annonçait leur fermeture à partir du 16 mars.

Dans un premier temps, Blanquer déclara que si les établissements étaient fermés, tous les enseignants devaient tout de même se rendre sur leur lieu de travail. Il a heureusement été démenti durant le week-end, tout comme l’a été son annonce du maintien des concours de l’Éducation nationale.

Du ministre au recteur en passant par certains chefs d’établissement, bien des responsables de l’Éducation nationale n’ont pas hésité à mettre en danger la santé des salariés comme des élèves.

Partager