AZF – Toulouse : dix-huit ans après, Total toujours aussi coupable25/09/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/09/2669.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

AZF – Toulouse : dix-huit ans après, Total toujours aussi coupable

Le 21 septembre 2001, une usine AZF explosait à Toulouse, faisant 31 morts, des milliers de blessés et des dizaines de milliers de sinistrés dans les quartiers populaires de Toulouse.

Cette usine « Grande Paroisse » étant une filiale de Total, c’est bien Total le donneur d’ordre. Et c’est bien Total qui aurait dû être jugé et condamné lors du deuxième procès en appel en 2017. Or seul le directeur et la filiale l’ont été. Dans cette société, les géants industriels comme Total sont considérés comme intouchables et les 18 ans passés le prouvent amplement.

Les effectifs insuffisants, l’appel à une sous-traitance non contrôlée, la non maîtrise des déchets, la recherche du profit maximum au mépris des règles de sécurité, c’est cette irresponsabilité qui a conduit à ce que la justice appelle la mise en danger de la vie d’autrui.

Depuis 18 ans, des sinistrés se retrouvent chaque 21 septembre pour commémorer la mémoire des victimes et pour accuser Total. Ils se rassemblent au « rond-point du 21 septembre » à 500 mètres de l’usine, loin de la commémoration officielle où se retrouvent les pouvoirs publics et les représentants de Total.

Cette année encore à l’appel de l’Association des sinistrés du 21 septembre 2001 et de sinistrés du grand Mirail – le nom d’une cité –, c’est à une cinquantaine qu’ils ont réclamé que justice soit enfin rendue. Comme lors du premier jugement en appel qui avait condamné l’industriel, et après ce deuxième appel qui confirmait le premier, Total veut à nouveau passer devant la Cour de cassation. Le jugement sera rendu en novembre.

Comme l’a exprimé un ex-salarié de l’usine lors de la prise de parole sur le rond-point : « Faire durer la procédure ne change rien à notre détermination à ce que justice soit enfin rendue. C’est pour cela que cette année encore, nous ne nous associerons pas à la commémoration officielle aux côtés des responsables de la catastrophe. Nous affirmons encore une fois notre volonté de voir Total enfin condamné. Mais en matière de justice, l’expropriation reste le meilleur remède à cette maladie qui s’appelle le profit avant tout. »

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