Castorama : des profits en plus aux dépens des salariés27/03/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/03/2643.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Castorama : des profits en plus aux dépens des salariés

La direction du groupe Kingfisher, numéro deux du bricolage en Europe, a annoncé qu’elle allait fermer neuf magasins Castorama et deux Brico Dépôt en France d’ici la fin de l’année 2020. Près de 800 salariés vont perdre leur poste.

Ces fermetures font partie d’un plan à l’échelle mondiale lancé en 2016, qui vise à augmenter de 500 millions d’euros par an les résultats du groupe dès 2021. Kingfisher a déjà fermé 28 magasins en Russie, 20 en Espagne, 3 au Portugal. Il prévoit d’en fermer aussi 19 en Allemagne, de la marque Screwfix. Et ce n’est que la partie visible de l’iceberg, car la direction n’annonce ses mauvais coups qu’au dernier moment.

Que vont devenir les centaines de salariés à qui l’entreprise a annoncé brutalement la perte de leur travail, alors que la veille encore elle les consultait pour préparer les festivités du cinquantenaire de Castorama ? La direction prétend aujourd’hui qu’elle proposera un poste à chacun dans un des 224 magasins qu’elle possède en France. Mais elle ne dit ni où ni à quelles conditions. C’est la même direction qui prétendait en 2017 qu’aucun magasin n’était menacé en France au moment où elle regroupait les services financiers et comptables du groupe en Pologne, en supprimant 500 postes au passage dans l’Hexagone.

Les salariés n’ont aucune raison de faire confiance à la direction. Le groupe affirme aujourd’hui qu’il y a une baisse des affaires, que les magasins sont trop grands ou mal placés. Mais les bénéfices ont quand même été de 784 millions d’euros l’année dernière.

Contrôler les comptes et les plans de réorganisation des entreprises est une urgence vitale pour les travailleurs, afin de répondre collectivement aux attaques et de sauver leurs emplois. En l’occurrence, le groupe Kingfisher ne cache même pas que son objectif est d’augmenter la rentabilité sur le dos des salariés. C’est une raison supplémentaire pour les employés de refuser d’être sacrifiés sur l’autel des profits d’une poignée d’actionnaires qui ne sont pas seulement inutiles, mais nuisibles.

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