Eurocast-GMD : grève pour les salaires27/03/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/03/2643.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Eurocast-GMD : grève pour les salaires

La fonderie aluminium Eurocast-GMD de Delle, dans le Territoire de Belfort, est une entreprise sous-traitante de l’automobile qui emploie 170 salariés et une vingtaine d’intérimaires.

À chaque fois que les ouvriers ont montré leur mécontentement devant leurs salaires à l’arrêt, alors qu’il faut produire toujours plus dans les conditions usantes du travail en 3x8, le nouveau directeur leur a servi un discours sur le redressement des comptes de l’usine et le besoin de stabilité.

Au cours de la comédie des négociations annuelles obligatoires (NAO) jouée en trois réunions, la direction a commencé par faire de la provocation. Prétendant qu’à Delle les salariés avaient eu plus que leur part les années passées, elle proposait en tout et pour tout 23 euros net. Elle est ensuite passée à 30 euros net, avec une prime gilets jaunes de 350 euros, mais avec la suppression du paiement de la journée de solidarité et de la prime de Noël en bons d’achat de 225 euros. Les travailleurs ont bien vu qu’il faudrait faire plus que des débrayages pour obtenir une véritable augmentation de salaire. La revendication de 100 euros pour tous a été mise en avant.

Mercredi 20 mars, la grève était décidée le matin dans les ateliers, confirmée par l’équipe d’après-midi et celle de nuit, toutes les machines arrêtées. Le lendemain matin, c’était le blocage total pour augmenter la pression sur la direction, l’empêcher de tenter de regrouper des intérimaires dans la même équipe pour redémarrer des fours. Elle acceptait de rediscuter avec la CGT, seul syndicat présent.

À la proposition d’une augmentation de 40 euros pour tous, d’une prime gilets jaunes passant à 600 euros, de maintenir celle de Noël et le paiement de la journée de solidarité, ainsi que le paiement de toutes les heures non travaillées aux intérimaires, même si cela ne fait pas encore le compte, les grévistes ont décidé de reprendre le travail, estimant qu’ils avaient fait reculer une direction particulièrement arrogante.

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