SNCF : Un lanceur d’alerte licencié30/01/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/01/2635.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF : Un lanceur d’alerte licencié

Le 26 décembre, la SNCF a licencié un lanceur d’alerte, ingénieur à Lyon, au service achat depuis 19 ans. Il avait dénoncé en 2012 le truquage d’un appel d’offres au profit d’IBM, qui aurait fait perdre à la SNCF 150 millions d’euros. Il a déclaré au Parisien : « Des supérieurs m’ont demandé de truquer des appels d’offres, j’ai dénoncé les faits. Et maintenant, la SNCF me licencie. »

Le parquet national financier poursuit une enquête à ce sujet depuis 2016. L’association Anticor, spécialisée dans la lutte contre la corruption, a confirmé qu’il s’agit d’un « dossier explosif qui met en jeu des responsables de premier plan ». En effet, le cheminot licencié a déposé plainte contre quatre cadres, dont Florence Parly, actuelle ministre de la Défense, à l’époque directrice de stratégie et finances de la SNCF pour « harcèlement moral, délit d’extorsion de consentement, complicité de malversation et subornation de témoin ». En 2017, la filiale Stelsia créée en 2010 pour passer de tels marchés de gré à gré a été liquidée, en raison de ses pratiques douteuses, suite à une exigence de la Commission européenne. Mais c’est celui qui a dénoncé les faits, et non les responsables, qui subit aujourd’hui la répression patronale. Ce licenciement est scandaleux.

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