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General Electric : de l’énergie pour les salaires
Mercredi 23 janvier, la troisième réunion sur les salaires de General Electric Grid réseau électrique se tenait à Villeurbanne.
Depuis le début des réunions, les 180 ouvriers de l’usine d’Aix-les-Bains, qui comprend 800 travailleurs, ont entamé une grève de deux heures par équipe, matin, après-midi et nuit. La même journée, les travailleurs de l’usine de Villeurbanne se sont rassemblés pour dénoncer les propositions de la direction : 1,9 % d’augmentation de salaire au 1er juillet 2019.
Elle joue au yoyo concernant la prime « gilets jaunes ». Deux semaines auparavant, elle avait annoncé une prime de 150 euros pour les salaires les plus bas. Les travailleurs demandaient de l’intégrer au salaire de base. La direction a d’abord accepté, puis refusé. Devant le mécontentement, elle a accepté l’intégration de cette prime pour les plus bas salaires. Les travailleurs exigent aussi 3,5 % d’augmentation de salaire au 1er janvier.
Une centaine d’ouvriers et techniciens ont interpellé la directrice RH et ont dit ce qu’ils avaient sur le cœur. Elle a maintenu que : « cette augmentation de 1,9 % ne pouvait être effective qu’au 1er juillet ». Un des travailleurs a répliqué que : « 1,9 % au 1er juillet se traduit par un demi-œuf », chaleureusement applaudi par ses camarades. Devant le tollé, la directrice a annoncé une nouvelle réunion mardi 29 janvier. Les travailleurs d’Aix-les-Bains ont maintenu leur grève, car cela ne fait pas le compte sur les salaires, qui sont gelés depuis deux ans.
En revanche, du côté des actionnaires il y a de l’argent : depuis 2000, le groupe GE a distribué plus de 150 milliards de dollars de dividendes à ses actionnaires. Rien qu’en 2017, GE leur a versé 8 milliards de dollars, auxquels se sont ajoutés 4 milliards de dollars de rachat d’actions. Il y a de quoi assurer les augmentations de salaire et interdire les licenciements.