Dans les entreprises

CHRU – Lille : répression antisyndicale

Mercredi 29 août, un des deux secrétaires de la CGT du CHRU de Lille était convoqué à un entretien dans le cadre d’une procédure disciplinaire.

La direction reproche à ces militants d’avoir soutenu 22 agents de la Stérilisation centrale qui avaient exercé leur droit de retrait, certains jusqu’à trois jours, face aux dangers engendrés par le manque criant de personnel. Ils ont été accusés de grève illégale. La direction leur reproche aussi d’avoir envahi certaines de ses réunions ou d’avoir fait des barbecues sans autorisation sur les parkings de l’hôpital. Des représentants FO ont eux aussi été convoqués au même type d’entretien.

Une grande partie des agents, syndiqués ou non, soutiennent au moins moralement les syndicats dans la défense de leurs responsables. Beaucoup disent : « Attaquer deux syndicats, CGT et FO, au moment où gouvernement et direction ne pensent qu’à faire des économies sur notre dos et celui des malades, c’est mauvais pour nous. » Certains font aussi le lien avec d’autres cas de répression antisyndicale, comme à Air France et à la SNCF.

La CGT a réuni près de 500 personnes, avec une minorité d’agents de l’hôpital, venant apporter leur soutien, certains ne faisant que passer pendant la coupure du midi, d’autres restant pendant tout le rassemblement, ce qui est notable en plein mois d’août avec tous les congés non remplacés. De nombreux militants CGT d’autres hôpitaux et d’entreprises privées étaient aussi présents, ainsi que des députés PCF et LFI.

Face au nombre de militants accompagnant le secrétaire, l’entretien avec la direction n’a pas eu lieu pour l’instant. Mais pour la faire reculer, une large mobilisation du personnel sera nécessaire.

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