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Dans le monde
Frontex : plus de gardes contre les migrants
L’agence européenne Frontex, chargée de surveiller les frontières de l’espace Schengen, devrait voir ses effectifs multipliés par sept et passer dès 2020 de 1 500 à près de 10 000 gardes-côtes et gardes-frontières.
Le budget de Frontex devrait, lui, grimper de 94 à 300 millions d’euros annuels, pour approcher les 500 millions en 2027.
Pourtant, les migrants cherchant à rejoindre l’Europe sont moins nombreux, 75 000 étant arrivés depuis le 1er janvier, contre 250 000 en 2017 et plus d’un million en 2015.
Ce renforcement vient s’ajouter à tous les dispositifs mis en place depuis des années par les dirigeants européens pour empêcher des hommes, des femmes et des enfants de trouver refuge en Europe.
Le résultat de cette politique est consternant : plus de 1 400 personnes sont mortes noyées en tentant de traverser la Méditerranée depuis le 1er janvier, alors que les tentatives de passage ont été moins nombreuses. Ce qui signifie que les dangers mortels se sont accrus pour les migrants.
Malgré ce drame permanent, les différents gouvernements européens refusent d’accueillir dans leurs ports les bateaux transportant des réfugiés et ils cherchent à les enfermer dans des camps créés pour l’occasion aux portes de l’Europe, en Turquie ou en Grèce.
Le récent sommet de Bruxelles, début juillet, en promettait d’ailleurs de nouveaux, en Afrique du Nord ou dans l’est de l’Europe.
Pour renforcer les barrières autour du continent, les financements sont trouvés. Tout cela pour rejeter des centaines de milliers de personnes qui fuient les bombardements, les massacres ou la misère, engendrés par un ordre social dont les gouvernements européens sont les zélés serviteurs.