Catacombes – Paris : succès de la grève20/06/20182018Journal/medias/journalarticle/images/2018/06/P15_Catacombes_on_strike_C_LO.png.420x236_q85_box-0%2C36%2C385%2C252_crop_detail.png

Dans les entreprises

Catacombes – Paris : succès de la grève

La vingtaine de grévistes agents d’accueil du musée des Catacombes peuvent être fiers d’avoir fait reculer une direction qui a tenté de jouer le pourrissement du conflit.

Illustration - succès de la grève

Après sept semaines de grève, celle-ci a dû accepter de passer de 60 à 180 euros par mois la prime « ossuaire » de travail en souterrain, dans l’humidité et la poussière. Certains agents, anciennement vacataires, qui gagnaient 150 euros de moins, auront une augmentation rapprochant leur rémunération de celle des autres agents. Concernant les vingt embauches revendiquées, ils en obtiennent six. Mais, comme ils le disent, par les temps qui courent, obliger la ville de Paris à créer des emplois n’est pas si facile.

La direction de Paris Musées, dépendant de la ville de Paris, avait déclenché ce conflit avec son mépris pour les problèmes que les agents dénonçaient quant à leurs conditions de travail : absence de pauses, inquiétudes en cas d’évacuation vu le sous-effectif et l’affluence de visiteurs. Durant la grève, les manœuvres n’ont pas manqué, visant à ouvrir avec quelques vacataires pris dans d’autres musées. Cela n’a fait qu’augmenter la colère et la détermination des grévistes.

Paris Musées perdait dans les 50 000 euros de chiffre d’affaires par jour, car cette visite des Catacombes est très prisée des touristes, dont beaucoup ont versé à la collecte de soutien au piquet de grève. Les grévistes ont aussi vécu ce qu’est une grève difficile, avec toute la solidarité que cela implique, et il suffit de lire leur communiqué : « Réunis dans un fonctionnement démocratique en assemblée générale, nous avons adopté une stratégie inhabituelle dans les musées de Paris : la grève reconductible. C’est cette pression constante sur la direction qui nous a permis de gagner. » Et, après avoir remercié ceux qui les ont soutenus au cours de la grève, ils ajoutaient : « Nous soutenons les frères et sœurs de combat que nous avons rencontrés, ceux qui restent en lutte aujourd’hui où nous reprenons le travail : les grévistes de Vélib, les postiers des Hauts-de-Seine, les cheminots, les étudiants et lycéens... »

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