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- Lutte ouvrière n°2603
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Leur société
Calmels - Wauquiez : combat de coquelets
Le président des Républicains, Laurent Wauquiez, a évincé de son poste la numéro deux,Virginie Calmels, après qu’elle eut critiqué un tract du parti que le Rassemblement national (ex-FN) n’aurait pas désavoué.
Première adjointe d’Alain Juppé à la mairie de Bordeaux, Virginie Calmels se présentait comme l’aile libérale du parti, face à un Wauquiez affichant de plus en plus ouvertement ses convictions d’extrême droite. Elle avait pourtant choisi de le soutenir en acceptant le poste de seconde de LR, dans le but de rassembler, disait-elle, les différents courants d’un parti plus que fragilisé par la défaite de l’élection présidentielle.
Reconstituer un parti de type gaulliste, rassemblant toutes les tendances du centre à l’extrême droite, est devenu une gageure. Le parti Les Républicains se trouve pris en tenaille entre le Rassemblement national d’une part, la République en marche d’autre part. En calquant son discours sur celui de Marine Le Pen, Wauquiez espère grignoter le terrain de cette dernière. C’est oublier que, pour les plus réactionnaires des électeurs, la copie ne vaudra jamais l’original. De l’autre côté, Macron a réussi, avec le soutien ouvert du patronat et bien aidé par la déconfiture de Fillon, son opération de séduction vis-à-vis de l’électorat de droite.
Il ne reste plus à Calmels et à quelques autres juppéistes qu’à proposer leurs services du côté de la République en marche. Quant au parti LR de Wauquiez, qu’il se relève ou non après cette mini-crise ne changera rien à la situation actuelle. De toute façon, pour les travailleurs, ce n’est qu’un parti antiouvrier de plus, servile devant le patronat et dur envers ceux qui ne possèdent pour toute richesse que leurs mains et leur cervelle.