Inondations : les causes naturelles… et les autres31/01/20182018Journal/medias/journalarticle/images/2018/01/p3_Inondations_zouave_LARGE_resultat.jpg.420x236_q85_box-0%2C173%2C450%2C427_crop_detail.jpg

Leur société

Inondations : les causes naturelles… et les autres

Le 30 janvier, douze départements étaient encore en vigilance orange en raison des inondations, en particulier ceux qui sont régulièrement soumis aux crues de la Seine.

Illustration - les causes naturelles… et les autres

Ainsi, dans le Val-de-Marne, à Villeneuve-Saint-Georges, dans un quartier particulièrement sensible cerné par les eaux de la Seine et de l’Yerres, plus d’un millier de personnes se retrouvent dans la même situation qu’en mai 2016, avec un mètre d’eau ou plus dans les pièces du rez-de-chaussée, que parfois ils venaient à peine de rénover. Deux cents d’entre elles ont accepté l’hébergement dans des gymnases, mais elles y sont depuis plus d’une semaine. Certains habitants se sont réfugiés chez des membres de leur famille. Pour que ceux qui refusent de quitter leur domicile puissent circuler, la mairie a mis en place des passerelles et des transports en barque.

Après d’interminables épisodes pluvieux, les habitants de nombreuses régions se sont retrouvés face aux mêmes problèmes d’évacuation, aux coupures d’eau potable et d’électricité, aux difficultés avec les assurances peu pressées de les dédommager.

À voir revenir les mêmes phénomènes tous les douze ou dix-huit mois, beaucoup oscillent entre colère et sentiment d’impuissance. Même si les moyens d’anticiper ces catastrophes permettent aux communes d’abriter les sinistrés quand la crise est déclenchée, des solutions à long terme nécessiteraient des moyens financiers hors de portée des municipalités ou des collectivités territoriales vers qui se tourne la population. Entretenir les rives, créer des bassins de rétention ou des digues, cela coûte cher. Racheter les maisons situées en zone inondable, pour permettre aux habitants de se loger ailleurs, nécessiterait des fonds dépassant de loin les budgets des communes.

Construire des logements de qualité, à un prix abordable et en nombre suffisant, en respectant les conditions de prévention des risques, devrait être de la responsabilité de l’État. Les nombreux promoteurs qui, pour le profit, ont construit en zone inondable, ont fait la preuve de leur mépris des risques… pour les autres.

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