Enseignement supérieur : l’université pour tous remise en cause13/09/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/09/2563.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Enseignement supérieur : l’université pour tous remise en cause

Pendant tout l’été, on avait assisté à la pagaille pour les inscriptions dans les facultés, qui se font désormais sur Internet par le portail APB (admissions post-bac). Au début de l’été, sur les plus de 800 000 bacheliers inscrits, 65 000 n’avaient pas obtenu de place dans l’université de leur choix.

À la fin août, d’après Frédérique Vidal la ministre de l’Enseignement supérieur, ils étaient encore 6 000 étudiants à ne pas avoir pu s’inscrire, notamment des bacheliers technologiques et professionnels qui avaient formulé des demandes en BTS et IUT. Mais, en plus des nouveaux inscrits, il y a aussi des étudiants déjà en faculté que leurs universités refusent quand ils demandent de poursuivre leurs cursus, en master par exemple.

La ministre et son collègue de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, ont dénoncé les lacunes du portail APB et annoncé sa disparition pour 2018. Ils ont lancé le 17 juillet une concertation pour trouver des solutions aux problèmes des inscriptions en faculté. Mais d’ores et déjà Macron a donné le ton et montré dans quelle direction le gouvernement cherchait ces prétendues solutions. « Nous ferons en sorte que l’on arrête par exemple de faire croire à tout le monde que l’université est la solution pour tout le monde », a-t-il annoncé. Le Premier ministre a, lui, lancé l’idée de mettre en place des prérequis à la rentrée ou une année zéro permettant de trier entre les étudiants, tout cela allant de pair avec l’annonce d’une baisse de 311 millions d’euros dans le budget de l’enseignement supérieur pour 2017 et de la baisse de 5 euros des APL, qui touche directement bien sûr les étudiants.

Clairement, Macron et le gouvernement proclament que l’heure est à la sélection par l’argent et au renforcement des inégalités.

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