Angers : grève au collège Félix-Landreau14/06/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/06/2550.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Angers : grève au collège Félix-Landreau

Suite à la décision de l’administration de l’Éducation nationale de supprimer 28 heures hebdomadaires de vie scolaire, les assistants d’éducation qui exercent ces fonctions de surveillance au collège Félix-Landreau d’Angers sont en grève depuis lundi 12 juin.

Ils exigent le maintien de leurs quotités horaires, donc de leurs salaires, mais aussi des moyens supplémentaires. La très grande majorité d’entre eux ne comptent que sur leur travail pour se loger, se nourrir et se vêtir. Ils travaillent entre 20 et 33 heures par semaine pour gagner de 600 à 990 euros par mois. Certains ont des charges de famille. Plusieurs sont obligés de travailler à l’extérieur pendant les vacances scolaires. Pourtant l’administration n’hésite pas à leur demander de gagner encore moins !

Réunis suite à l’annonce de la baisse prévisionnelle des moyens affectés à la vie scolaire, ils ont décidé la grève à l’unanimité. L’administration n’a pas hésité à jouer la carte de l’entrave au droit de grève : « Le préavis n’a pas été posé en bonne et due forme. » En revanche, ils ont obtenu le soutien des enseignants et des agents d’entretien du collège. Plus des trois quarts du personnel du collège étaient en grève le lundi 12 juin.

Forts de ce soutien, les assistants d’éducation ont donc reconduit la grève à l’unanimité. Ils revendiquent l’engagement clair de l’administration que leur salaire ne baisse pas, mais aussi le recrutement d’un assistant d’éducation supplémentaire à temps complet. Ils ont décidé de s’adresser à leurs collègues des autres collèges d’Angers, qui rencontrent les mêmes problèmes de diminution de dotations horaires, en particulier à ceux travaillant en éducation prioritaire.

Ils ont bien l’intention de continuer leur mouvement jusqu’au lundi 19 juin, jour de la venue du directeur académique au collège Félix-Landreau. Ce jour-là, l’ensemble du personnel a l’intention de rappeler à ce monsieur que le quartier se paupérise et que, pour certains enfants, le seul lieu de rencontre avec l’adulte est le collège. Pourquoi celui-ci ne bénéficie-t-il pas de plus de moyens humains face à la misère sociale qui s’installe toujours plus ?

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