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- Lutte ouvrière n°2550
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Protection de l’enfance – Angers : 2 000 manifestants pour défendre les emplois !
Il y a quelques semaines, le conseil départemental du Maine-et-Loire a décidé de retirer leur habilitation à plusieurs structures accueillant des enfants en grande difficulté. Cette décision remet en cause près de 350 emplois sur l’ensemble du département.
Le président du conseil départemental, Christian Gillet, affirme que le projet pédagogique de ces établissements n’est pas satisfaisant, que les points d’accueil sont mal répartis dans le département. Il veut donc confier l’accueil des enfants à d’autres, en particulier à des associations confessionnelles même si elles n’ont pour l’instant aucune structure sur le département. Il faut dire que Christian Gillet et sa majorité départementale de droite ne sont pas, et c’est le moins qu’on puisse dire, de chauds partisans de la laïcité.
En réalité, ce que veut Gillet, c’est diminuer le coût de la protection de l’enfance pour le département. Il a déjà diminué le montant du prix de journée accordé aux associations qui garderont leurs habilitations : celui versé à l’Association de sauvegarde de l’enfance et de l’adolescence est ainsi passé de 182 à 170 euros.
Face à cette attaque, le personnel de l’ensemble des établissements du département accueillant des enfants en difficulté a déjà fait plusieurs grèves et manifestions, réunissant jusqu’à 800 personnes. Le 12 juin, il avait été décidé d’une journée d’action nationale ponctuée par une manifestation à Angers. En effet la même politique d’austérité est menée dans beaucoup de départements, même si les attaques sont moins brutales qu’en Maine-et-Loire.
Près de 2 000 manifestants se donc sont retrouvés dans les rues d’Angers, lundi 12 juin, la plupart venant du département. Des délégations des départements limitrophes, de la région parisienne et du nord de la France avaient fait le déplacement. C’est dans une ambiance combative que les manifestants ont défilé, à l’appel d’une intersyndicale regroupant presque toutes les organisations, à l’exception notable de la CFDT.
Pour l’instant, Gillet campe sur ses positions et ne veut rien céder. Les salariés de la protection de l’enfance ont donc bien l’intention de continuer leur mouvement jusqu’à l’annulation du projet inique du conseil départemental.