Dans les entreprises

Groupe Sotralentz : La direction veut supprimer une partie des congés payés

La direction du groupe Sotralentz, 980 salariés en France et 1 400 en Europe, et qui comprend les établissements Sécofab à Sarralbe, Drulingen et Sfar en Saône-et-Loire, demande aux travailleurs de renoncer, sur la base du « volontariat », à une partie de leurs congés payés. Les salariés devaient dire, individuellement et confidentiellement, combien de jours de congés ils abandonneraient au patron. Le résultat de la consultation est en cours de dépouillement.

En début d'année, la direction du site Sotralentz de Drulingen avait déjà demandé aux salariés d'accepter la restitution de deux jours de congés de fractionnement. Face au chantage à la crise utilisé par le patron et dénoncé par la CGT, une majorité de travailleurs avait tout de même accepté ce sacrifice.

Aujourd'hui, la direction a demandé aux salariés de tout le groupe – spécialisé dans la construction métallique, la chaudronnerie et le packaging – de renoncer à prendre entre un et dix jours de congés payés ou de renoncer à leurs récupérations. L'économie serait de 1,8 million d'euros pour le groupe. De plus la direction voudrait supprimer le report d'une année sur l'autre des congés payés, ce qui représente 16 760 jours de congés sur l'ensemble du groupe !

Cela alors que les cadres dirigeants, entre luxueuses voitures de fonction et « séminaires » à l'étranger, mènent grand train.

Les syndicats dénoncent les propositions de la direction et appellent les travailleurs à les refuser. D'autant que rien n'est clair du côté de la comptabilité de ce groupe aux multiples filiales.

Si les travailleurs pouvaient voir réellement toutes les ressources financières dont disposent les actionnaires, il ne leur faudrait pas longtemps pour s'apercevoir que tous les sacrifices qui leur sont réclamés sont indécents, d'autant que Sotralentz vient de recevoir de l'argent dans le cadre de la mise en place du crédit impôt compétitivité emploi (CICE).

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