Contestation des rythmes scolaires : Les promesses de l'État, un marché de dupes31/10/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/11/une2361.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Contestation des rythmes scolaires : Les promesses de l'État, un marché de dupes

Face à la grogne des enseignants et des parents dans de nombreuses municipalités, le Premier ministre a décidé de reconduire pour 2014 l'aide financière accordée pour la mise place de la réforme des rythmes scolaires. Toutes les communes, obligées de passer à la nouvelle répartition des horaires, la toucheront, contrairement à ce qui était prévu.

Pour appâter les municipalités et les inciter à mettre en place la réforme, le gouvernement avait promis de verser 50 euros par élève, et 90 euros dans les zones en difficulté. Ces sommes étaient versées uniquement pour une année et seulement aux villes qui avaient fait le choix d'introduire cette réforme dès 2013. S'y ajoutait une prestation par an et par enfant de 53 euros versée par la Caisse d'allocations familiales.

Ce chantage a fait long feu. Non seulement de nombreuses villes ont reporté la réforme, mais celles qui l'ont faite s'en mordent aujourd'hui les doigts, étant donné qu'elle s'est accompagnée d'un nouveau transfert de charges de l'État sur les communes. L'Association des maires de France a ainsi chiffré son coût à 150 euros par an et par enfant. L'État prend bien en charge pendant un an environ 100 euros mais, après, tout reste à la charge des communes qui, de plus, voient d'année en année les dotations de l'État diminuer.

Si l'aide de l'État sera reconduite en 2014 et celle de la Caisse d'allocations familiales poursuivie sur trois ans, passé ce délai, les communes devront tout payer et présenteront certainement la facture aux familles.

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