Arkema, Jarrie (Isère) : Faire respecter ses droits31/10/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/11/une2361.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Arkema, Jarrie (Isère) : Faire respecter ses droits

Les salariés du nettoyage employés sur le site d'Arkema viennent de changer encore une fois de patron suite à un appel d'offres. Quelques jours après la prise de fonction de leur nouvelle direction, ils se mettaient spontanément en grève une journée pour exiger l'embauche d'une CDD, en poste sur le site depuis plus de deux ans et demi, et pour protester contre la surcharge de travail. Le nouveau patron se contente pour le moment de faire la sourde oreille à ces revendications.

Quelques jours plus tard, le 14 octobre, c'est la paye qui n'était toujours pas virée, alors qu'elle devait l'être le 11. Interpellée au téléphone, la société Challancin qui venait de perdre le chantier a répondu de venir chercher le chèque à Lyon ! Devant l'indignation des salariés, elle a lâché quelques heures plus tard un chèque en recommandé, ce qui signifiait pour les salariés attendre encore plusieurs jours pour l'encaisser. Et quand on gagne une misère tous les mois, on ne peut pas attendre.

En colère, et sur-le-champ, les travailleurs se sont rendus tous ensemble dans les bureaux du directeur d'Arkema, premier responsable de la situation, pour lui réclamer une prime d'urgence permettant de tenir quelques jours et payer les agios. Il s'est engagé à voir avec son service comptabilité s'il pouvait faire quelque chose. Le lendemain, les travailleurs sont allés chercher sa réponse : « Rien. Arkema n'est pas responsable. »

Lundi 21 octobre, une salariée n'avait toujours pas reçu son chèque et de nombreuses erreurs ont été constatées sur la paye, manques pouvant aller jusqu'à 300 euros.

Pour obtenir son dû, il faut sans cesse se battre, tant ces patrons sont des voleurs.

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