Canonisations : l’Église et sa fille aînée18/05/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/05/2807.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Canonisations : l’Église et sa fille aînée

Il y avait une fête, du beau monde et des costumes au Vatican, dimanche 15 mai. Le pape devait ce jour-là y déclarer saints dix nouveaux élus, tout droit sortis des obscures vapeurs de la crédulité.

Pour être proclamé saint, canonisé, il faut être à l’origine de deux miracles, de son vivant ou, encore plus fort, après sa mort. Ainsi Charles de Foucault, fils de famille noceur, militaire colonisateur devenu ermite catholique au désert, mort en 1916, aurait sauvé un charpentier tombé d’un échafaudage cent ans après, en 2016.

Tout cela ne prêterait qu’à sourire si la République française n’avait tenu à se faire représenter à la cérémonie, et pas par n’importe qui, mais par le ministre de l’Intérieur et des Cultes lui-même, Darmanin. Et cela parce que le Premier ministre n’avait pu se déplacer.

La République a beau être constitutionnellement laïque, une génuflexion devant l’Église de Rome et ses superstitions ne peut pas faire de mal, surtout quatre semaines avant une élection. Vous avez dit communautarisme ?

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