Nancy : les jeunes migrants se mobilisent17/08/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/08/2820.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Nancy : les jeunes migrants se mobilisent

Environ 120 jeunes migrants ont manifesté à Nancy aux slogans de « On veut du travail » ou encore « On veut des papiers », dans une ambiance dynamique et combative, jeudi 4 août. Leur mouvement est passé dans les médias, où la situation de ces jeunes travailleurs a pu un peu se faire connaître.

Lorsque les migrants mineurs arrivent en France, ils sont pris en charge par le conseil départemental pour régulariser leur situation et leur permettre de travailler ou de suivre une formation. Mais, à leur majorité, ils ne sont plus suivis. Chacun commence alors à avoir des soucis pour renouveler ses papiers, offrant ainsi au patronat une main-d’œuvre sans droits, exploitable à merci.

Généralement, les problèmes arrivent individuellement, et se déroulent sur le long terme, la préfecture leur donnant de faux espoirs, avec des recours sans fin. La justice leur reproche de « ne pas être assez intégrés » (car célibataires !) et de « prendre la place des Français au travail ».

Ce qui a provoqué ce mouvement spontané, c’est que la préfecture a attaqué une cinquantaine de migrants d’un coup : tous les jeunes se sont contactés et se sont regroupés devant la préfecture. Les associations, et eux-mêmes, n’en revenaient pas.

Depuis, plus d’une centaine de jeunes se sont réunis et discutent de comment réagir collectivement, afin de forcer la préfecture à régulariser leur situation. Tout ce qu’ils veulent, c’est avoir le droit de continuer à travailler. Ce regroupement a fait réagir le conseil départemental, qui souhaite négocier avec la préfecture.

Cela a donné envie à d’autres jeunes travailleurs de rejoindre la mobilisation. La mobilisation continue de s’organiser. Les jeunes se sont déjà regroupés pour planifier d’autres mobilisations, et se posent le problème de se faire connaître, afin de faire pression sur le conseil départemental. En tout cas, ils sont décidés à agir par eux-mêmes pour obtenir les papiers et le droit de vivre et de travailler ici.

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