Angoulême : travailleurs de la culture en lutte31/03/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/04/2748.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Angoulême : travailleurs de la culture en lutte

À Angoulême, les travailleurs de la culture se sont mobilisés dans la foulée de l’occupation de l’Odéon à Paris. Après une assemblée de 200 personnes le vendredi 19 mars, ils ont occupé le théâtre municipal avec l’aval de sa directrice et du maire.

Des assemblées quotidiennes se sont tenues, regroupant une cinquantaine de personnes, personnel technique, professionnels, intermittents des milieux du théâtre, de la danse, de la musique. Ils voulaient exprimer leur indignation du qualificatif de « non-essentiel », quasiment insultant, que leur accole le gouvernement pour justifier l’interdiction complète de toute manifestation culturelle. Celle-ci les laisse sans aucune activité, et parfois dans des situations critiques financièrement, voire moralement.

Les revendications de l’Odéon étaient reprises, à savoir l’abrogation de la réforme de l’Assurance chômage qui lésera tous les chômeurs, et aussi plus spécifiquement la prolongation de l’année blanche pour le droit au chômage de tous les intermittents, un plan massif de soutien à l’emploi pour les salariés de la culture, et la réouverture des lieux de culture.

Après une semaine à fabriquer banderoles, panneaux, à mettre au point des animations de rue – tels un « haka » spectaculaire, des chants et un véritable orchestre – une dynamique manifestation-déambulation a eu lieu le samedi 27 au centre-ville. Trois cents personnes, dont beaucoup de jeunes, y ont participé, dans un climat de détermination et de satisfaction de se retrouver. De quoi renforcer le mouvement et l’occupation.

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