Lycée Delacroix – Drancy : de l’inquiétude à la colère31/03/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/04/2748.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Lycée Delacroix – Drancy : de l’inquiétude à la colère

Dans la semaine du 15 mars, les cas de Covid ont brutalement augmenté en quelques jours au lycée Delacroix de Drancy, en Seine-Saint-Denis.

Parmi les enseignants, vingt malades ont été avérés, et parmi les élèves, plus de cinquante. Deux des trois proviseurs de ce lycée de 2 000 élèves ont également été contaminés.

Cela a d’abord causé de l’inquiétude parmi tous ceux qui travaillent dans le lycée. Lors d’une assemblée générale organisée mardi 23, les présents ont décidé de faire valoir leur droit de retrait, car ils s’estimaient en danger, vu les conditions sanitaires déficientes au lycée. Bien sûr, beaucoup se doutaient que ce droit ne serait pas reconnu par le rectorat, mais le sentiment général existait d’un réel danger pour tous, adultes et élèves.

Plus la mobilisation continuait, plus la colère prenait de l’importance. Les discussions portaient aussi bien sur la fermeture temporaire du lycée, que certains réclamaient, que sur l’absence totale d’anticipation de la part du gouvernement, depuis un an de pandémie : pas d’embauche d’enseignants, ni d’agents pour le ménage, ni de surveillants pour entre autres aider à la circulation dans les couloirs, un vrai problème dans ce lycée parmi les plus gros de Seine-Saint-Denis. Les élèves continuent à avoir cours en classe entière, dans des salles bien souvent trop petites pour s’écarter les uns des autres, avec des fenêtres défectueuses qu’on ne peut pas toujours ouvrir.

Tout cela avait été déjà listé et dénoncé par les enseignants, mais bien sûr sans aucune réaction concrète du ministère, du rectorat ou du conseil régional.

Ce mépris envers les élèves et le personnel a éclaté davantage encore lundi 29 mars, quand l’inspecteur d’académie et ses adjoints sont venus expliquer que tout était sous contrôle, que si le rectorat fermait des classes, c’était bien le signe que tout était fait pour que le personnel puisse travailler correctement. Il dut quand même annoncer qu’une campagne de tests de deux jours, une des revendications du mouvement, aurait lieu au lycée, dès le lendemain et dans l’improvisation totale.

Si la décision fut prise de suspendre le mouvement pour permettre la fin de la campagne de tests, rendez-vous a été donné à l’assemblée générale prévue le 1er avril.

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